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Les affirmations des orateurs kémites sont-elles crédibles ?

Réhabiliter la vérité : Réponse aux récits erronés sur l’éthique et l’histoire africaines

À l’ère du discours numérique et des réveils idéologiques, nous devons rester vigilants face aux récits qui déforment l’héritage et l’éthique africains. Récemment, j’ai visionné une vidéo partagée par un frère sincère dans un groupe WhatsApp auquel j’appartiens.

L’orateur, Coovi Gomes défenseur passionné de l’idéologie Khémite affirme que les Africains noirs sont naturellement non-représaillants en raison de la « règle d’or » qui leur aurait été inculquée, insinuant que cette disposition provient de la Bible.

Cette affirmation, bien que provocante, néglige une vérité bien plus profonde : Ubuntu philosophie africaine enracinée dans la dignité communautaire et la responsabilité morale existait bien avant l’arrivée des Européens et des missionnaires chrétiens. Ubuntu enseigne : « Je suis parce que nous sommes », mettant en avant l’interconnexion, la compassion et le soin mutuel. Ce n’est pas une doctrine de passivité, mais une boussole de conduite éthique.

La règle d’or ne nous interdit nullement de corriger l’injustice, de défendre nos droits ou de résister à l’oppression. L’histoire en témoigne. Shaka Zulu, entre autres, incarnait Ubuntu tout en défendant farouchement son peuple et en établissant la justice. Ubuntu n’est pas un frein à l’action c’est un guide vers la dignité.

Langue et esclavage : Une lecture erronée des réalités africaines

Dans une autre vidéo, M. Kalala Omotunde soutient que les dialectes africains ne possèdent pas de mots pour désigner l’esclavage, suggérant ainsi que les Africains ne l’auraient jamais pratiqué. Cette affirmation est non seulement linguistiquement inexacte, mais aussi historiquement trompeuse.

Les langues africaines sont riches et diverses, et beaucoup contiennent des termes distincts pour l’esclavage et le travail. Par exemple :

| Langue       | Terme pour « esclave » | Terme pour « travailleur » |
|——————|————————–|——————————-|
| Gouran           | Eger                   | —                             |
| Ga               | Nyɔ̃ŋ                   | Noutsoulɔ                   |
| Ashanti          | Akoa                   | Edjumayefuɔ                 |

Ces exemples et bien d’autres démontrent que les sociétés africaines reconnaissaient et nommaient clairement les systèmes de servitude. Les nier revient à effacer des preuves linguistiques et une complexité historique.

De plus, prétendre que seuls les étrangers ont réduit les Africains en esclavage ignore les pratiques internes. Parmi les Wolof, Toubou, Kanouri, Zerma et Ouaddaï, l’esclavage existait et les hiérarchies sociales étaient rigides. Il était souvent interdit aux nobles d’épouser des esclaves. Même Cheikh Anta Diop, vénéré par les khémites, était de l’aristocratie wolof et ne pouvait épouser une esclave ou une forgeronne wolof. Ces réalités doivent être reconnues si nous voulons dialoguer avec honnêteté.

Mémoire sélective et danger du biais idéologique

Bien que je respecte la passion de ces orateurs, leur mémoire sélective et leur biais idéologique sont préoccupants. Coovi Gomes, qui vénère l’Égypte ancienne, semble avoir oublié la Maât principe khémite de vérité, d’équilibre et de justice. Il néglige également les déclarations des droits humains de l’empire du Mali et d’autres civilisations africaines qui valorisaient la dignité et la loi.

Son rejet du christianisme et de l’islam semble davantage motivé par une aversion personnelle que par une analyse historique. Pourtant, ces deux religions ont joué des rôles complexes dans les sociétés africaines parfois oppressifs, souvent émancipateurs. Ignorer cette dualité revient à simplifier une histoire riche et douloureuse.

Refuser de confronter nos erreurs passées ne fait que garantir leur répétition. Comme le dit avec sagesse un proverbe chinois :

« Celui qui blâme les autres a encore un long chemin à parcourir. Celui qui se blâme lui-même est à mi-chemin. Celui qui ne blâme personne est arrivé.

La vie est un voyage—rempli de leçons, de détours et de décisions. Mais nous ne devons pas nous laisser distraire par ceux qui étaient censés être des passagers, et non des navigateurs. Si nous jetons des pierres à chaque chien qui aboie, nous perdons notre élan et manquons notre route.

Ekpa : Diriger avec vérité, vivre avec intention

Réapproprions-nous notre histoire avec honnêteté, notre éthique avec clarté, et notre avenir avec détermination.

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Les khémites s’opposent à Cheick Anta Diop


Clarifier les récits historiques : une réponse aux affirmations khémites

Ces dernières années, un récit particulier a gagné en popularité parmi certains cercles afrocentristes et khémitiques : celui selon lequel les premiers musulmans arabes auraient réduit en esclavage des millions d’Africains noirs, les auraient castrés pour effacer leur lignée, et auraient tenté délibérément de supprimer toute trace historique de cette atrocité. Bien que ces affirmations soient souvent chargées d’émotion et présentées comme des vérités historiques, elles suscitent de sérieuses interrogations quant à leur exactitude, leur motivation et leur fondement académique.

Soyons clairs : il ne s’agit pas ici de nier que des Arabes, comme beaucoup d’autres peuples à travers l’histoire, ont participé à la traite des Noirs. C’est une réalité douloureuse et documentée de notre histoire commune. Toutefois, il est tout aussi important de remettre en question les déformations qui servent des idéologies particulières au détriment de la vérité historique.

Une figure centrale souvent évoquée est celle de Hadhrat Bilal (RA), l’un des compagnons les plus respectés du Prophète Muhammad (paix sur lui), ancien esclave africain qui accéda à une position éminente au sein de la première communauté islamique. Le discours khémite tend à détourner de telles figures, les instrumentalisant dans le cadre d’une rhétorique parfois hostile.

Plus troublantes encore sont les accusations de castration à grande échelle d’esclaves noirs par les Arabes musulmans des allégations avancées sans preuves historiques solides. Lorsqu’on demande des sources, les partisans de cette thèse invoquent souvent le nom du regretté chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop.

Dans cet extrait, Ousmane Badara recadre les Khemites au sujet de Cheikh Anta Diop. 

Or, une lecture attentive de ses travaux ne soutient en rien ces affirmations. Bien au contraire, ses recherches mettent en avant la dignité et l’identité africaines sans verser dans ce genre d’accusations incendiaires.

Alors pourquoi ces récits persistent-ils ?

La réponse réside peut-être dans une dérive plus profonde : celle de certains défenseurs autoproclamés de l’héritage africain qui, pour valoriser leur cause, choisissent de diaboliser d’autres héritages en particulier l’islam et les musulmans noirs. Une telle approche ne fait que fausser l’histoire et compromet les efforts sincères en faveur de l’unité et du respect mutuel entre des communautés liées par des histoires partagées de lutte et de résilience.

Si nous voulons réellement réhabiliter les récits africains avec intégrité, nous devons exiger de toutes les perspectives qu’elles soient fondées sur la vérité et sur des preuves. La critique constructive est toujours bienvenue, mais elle doit s’appuyer sur des faits, non sur des théories conspirationnistes ou des biais idéologiques.

En fin de compte, la quête de justice pour les peuples africains ne peut reposer sur une réécriture de l’histoire ou sur la confrontation. Elle doit s’appuyer sur l’honnêteté, la compréhension mutuelle et le respect de la richesse des expériences qui ont façonné notre continent including les apports spirituels et sociaux des musulmans noirs à travers les siècles.


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Échanges Religieux et Unité Africaine

Échanges Religieux et Unité Africaine : Un Appel au Respect et à la Compréhension

Chers Africains, Chrétiens, Musulmans, Kémites, athées, Bouddhistes et adeptes de toutes les autres confessions, 

Dans la grande histoire de notre continent, nous avons été témoins de luttes qui n’étaient pas les nôtres. De l’esclavage à la colonisation, des guerres civiles aux génocides, l’Afrique a été marquée par des conflits souvent orchestrés par des intérêts extérieurs. Les cicatrices laissées par des événements tels que la guerre du Biafra, l’apartheid en Afrique du Sud et les tragédies au Mozambique, en Angola, au Liberia, en Sierra Leone, au Rwanda, au Burundi, au Soudan, en Éthiopie et au Sahara occidental nous rappellent le coût de la division. 

Si nous avons appris quelque chose de l’histoire, c’est que l’unité est notre plus grand bouclier. Nous devons résister à toutes formes de manipulation mentale, idéologique et politique qui cherchent à nous dresser les uns contre les autres. 

La Nature des Échanges Religieux 
À l’ère du numérique, les discussions sur la Foi en particulier entre Chrétiens, Kémites et Musulmans gagnent du terrain sur les plateformes sociales. En tant que Musulman, je ressens le besoin de souligner l’importance d’un dialogue responsable. 

Dans l’Islam, il existe des croyants dévoués et fervents qui se soumettent entièrement à la volonté de Dieu et suivent strictement Ses enseignements. Ces individus voient leur foi comme un engagement au-delà même de la vie. Il y a aussi des Musulmans modérés qui abordent les discussions avec tolérance. Bien que ces groupes puissent avoir des interprétations divergentes, le respect mutuel doit toujours prévaloir. 

Pour les non-Musulmans qui participent aux dialogues interreligieux, la sensibilité est essentielle. Les mots ont un poids immense, et un langage imprudent ou offensant peut semer la discorde. Le manque de respect délibéré envers les croyances religieuses, y compris les insultes dirigées contre Dieu et les prophètes (paix et bénédictions sur eux), doit être évité. 

Leçons de l’Occident 
Nous avons vu des cas dans les sociétés occidentales où des individus brûlent ouvertement des copies du Saint Coran ou se moquent de symboles religieux, protégés par leurs gouvernements sous le prétexte de la liberté d’expression. Cependant, ces personnes bénéficient souvent d’une sécurité qui les protège des répercussions. En contraste, dans certains contextes africains, une rhétorique enflammée et des moqueries envers les figures religieuses peuvent dégénérer en véritables conflits. L’imitation aveugle de comportements divisants ne peut que nous entraîner sur une voie destructrice. 

Si vous pensez qu’un frère ou une sœur s’égare du droit chemin, utilisez la raison, les preuves et un dialogue respectueux non les insultes ou la provocation pour l’orienter. Un débat rationnel et une approche scientifique sont des outils bien plus efficaces pour comprendre que l’hostilité. 

Un Dernier Appel 
Des incidents récents comme les profanations du Saint Coran et l’emprisonnement de Doumbi Fakoly illustrent la nature volatile des tensions religieuses. J’exhorte les Kémites vivant dans des pays à majorité musulmane à faire preuve de prudence et de modération dans leurs échanges. 

Avant tout, rappelons-nous que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.

La richesse de l’Afrique réside dans sa diversité, et la seule voie vers l’avenir passe par la compréhension, le respect mutuel et la sagesse collective.

Unis nous sommes forts, divisés nous tombons. 

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Comment un musulman, a Sauvé un Khémite



À une époque où les échanges en ligne sont de plus en plus marqués par l’hostilité, il est rare mais profondément marquant de voir la sagesse primer sur la riposte.

Un récent incident dans un groupe WhatsApp a illustré ce moment précieux, où un homme de foi a choisi la raison plutôt que la réaction, préservant ainsi la dignité du dialogue.

Lors d’une discussion sur le dialogue interreligieux, j’ai partagé une vidéo mettant en avant le prêtre orthodoxe russe Dmitry Smirnov. Celui-ci affirmait que l’Islam deviendrait probablement la religion dominante en Russie, invitant les chrétiens à admirer la discipline des musulmans.

L’échange se déroulait dans le respect—jusqu’à ce qu’un utilisateur se présentant sous le nom de “DEEN SERVICE”, affirmant des opinions Khémites, s’emporte violemment. Bien qu’utilisant un numéro béninois, son accent trahissait une origine ivoirienne. De manière choquante, il a répondu à la vidéo par une attaque verbale troublante : « Tu penses qu’un homme inutile comme toi existera encore à ce moment-là ? »

Voici le message agressif de M. Deen Service Mercredi 11 Juin 2025 à 08h55mn

Réponse de M. Tuo Lassina à Deen Service



Pour moi, ce n’était pas qu’une insulte c’était une menace. J’ai demandé des explications, en vain. J’ai contacté quatre administrateurs du groupe, mais un seul m’a répondu.

Voici la réponse que j’ai reçue d’un des administrateurs appelé LASME HENOCK

Me sentant menacé, j’ai envisagé de saisir les autorités de la cybercriminalité pour qu’une enquête soit ouverte.

Mais alors que je remontais la conversation pour sauvegarder des preuves, je suis tombé sur un message vocal apaisant de M. Tuo Lassina musulman engagé et fervent défenseur de l’Islam dans ce groupe. Avec des mots empreints de sagesse, il m’a conseillé de ne pas me laisser troubler par des provocations inutiles, qualifiant ces individus de « guerriers du clavier », bruyants mais inoffensifs dans la réalité.

Voici le conseil que m’a donné Tuo Lassina



Ses paroles m’ont fait réfléchir. Après un moment de recul, j’ai décidé de ne pas poursuivre cette affaire. J’ai préféré conserver les preuves au cas où des menaces similaires surviendraient plus tard. En vérité, c’est la retenue de M. Lassina qui a épargné à M. Deen Service de probables conséquences juridiques.

Cette expérience m’a apporté une leçon que je tiens à partager. Je remercie sincèrement M. Tuo Lassina notamment pour avoir désamorcé le conflit, mais surtout pour avoir incarné cette force véritable qui réside dans le calme plutôt que dans la confrontation.

À M. Deen Service et à ceux qui partagent son approche : ceci est un rappel que les menaces et les insultes n’élèvent pas le débat.

Elles le tuent. De nombreux groupes WhatsApp comptent des personnalités respectées, parfois influentes bien au-delà du monde numérique. Ce qui semble être une intimidation anodine peut dégénérer très rapidement—et des mots durs peuvent avoir de lourdes conséquences.

Nous devons à nos communautés diverses un engagement constant pour des échanges pacifiques, respectueux et intelligents. Nos croyances peuvent diverger, mais nos manières ne doivent pas s’écarter de la civilité.



M. Tuo Lassina a incarné les véritables valeurs islamiques en empêchant la poursuite d’un non-musulman qui avait menacé un frère musulman. Ses actions reflètent la compassion et la justice, offrant un exemple noble à tous les musulmans pour qu’ils préservent l’intégrité et la bienveillance dans leur comportement. Je prie qu’Allah l’honore et bénisse abondamment lui et sa famille.

Par ailleurs, j’encourage M. « Deen Service » à aborder les discussions avec humilité et modération, car les interactions en ligne masquent souvent les véritables identités. Nous sommes tous en quête de lumière et de vérité, et ce n’est que par des échanges sincères fondés sur les faits, la sagesse et le respect mutuel que nous pourrons atteindre nos objectifs communs.

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Un avertissement clair d’un pasteur aux Khémites

Les Ombres d’Hier : Pourquoi Nous Ne Pouvons Remonter le Temps et Pourquoi l’Égypte Ancienne N’Est Pas Notre Héritage Bantou

Un avertissement clair d'un pasteur aux Khémites: les chrétiens africains ne reviendront jamais aux jours obscurs de la religion de leurs ancêtres.


Un message puissant a résonné sur les médias sociaux, un appel fervent d’un pasteur s’adressant à ceux qui s’identifient à ce que l’on appelle souvent le « Kémétisme ».

Cet appel exhorte au rejet du christianisme et de l’islam en faveur d’un retour à la spiritualité ancestrale africaine. Bien que le sentiment de se connecter à nos racines résonne profondément, la voie proposée, en particulier ses affirmations concernant l’Égypte ancienne et sa relation avec les cultures bantoues, mérite un examen attentif et critique.


Il est crucial, avant tout, de condamner sans équivoque les pratiques destructrices qui ont entaché certains aspects de notre passé ancestral. L’histoire, dans toutes les cultures, n’est pas sans défauts. Des pratiques telles que les sacrifices humains, les guerres tribales alimentées par des croyances spirituelles et les systèmes d’oppression perpétrés au nom de divinités sont des taches indéniables sur notre histoire collective. Romantiser le passé dans son ensemble, en ignorant ces dures réalités, est non seulement inexact mais aussi irrespectueux envers les innombrables individus qui ont souffert sous de tels systèmes.

Nous avons évolué, appris et nous sommes efforcés de construire une société meilleure et plus juste, et revenir à des époques marquées par de telles ténèbres serait un profond désaveu de ce progrès.
Maintenant, abordons l’affirmation selon laquelle les dieux de l’Égypte ancienne sont les mêmes que les dieux bantous ou directement liés à eux, et que les anciens Égyptiens sont les ancêtres des peuples bantous de manière directe et exclusive. Cette affirmation, souvent au centre des arguments kémétistes pour abandonner les religions abrahamiques, manque de fondement historique et scientifique crédible.


Les Mondes Distincts de l’Égypte Ancienne et des Cultures Bantoues :
La civilisation égyptienne antique, avec ses magnifiques pyramides, ses hiéroglyphes complexes et son panthéon complexe de dieux comme Râ, Osiris et Isis, a prospéré dans la vallée du Nil. Leur culture, leur langue et leurs croyances religieuses se sont développées dans un contexte géographique et historique spécifique.


Les peuples bantous, quant à eux, constituent un groupe vaste et diversifié d’ethnies réparties sur une partie importante de l’Afrique subsaharienne. Leurs langues, leurs pratiques culturelles et leurs croyances spirituelles, tout en partageant certains points communs en raison de leurs liens linguistiques et historiques, présentent un large éventail de caractéristiques distinctes. Les divinités et les systèmes spirituels varient considérablement entre les différents groupes bantous, reflétant leurs histoires et leurs environnements uniques.
Pas de Lignée Directe :


Tout en reconnaissant l’africanité indéniable de l’Égypte ancienne, la science moderne, y compris les études génétiques et linguistiques, ne soutient pas la notion d’un lien ancestral direct et exclusif entre les anciens Égyptiens et tous les peuples bantous. Le peuplement de l’Afrique a été un processus complexe et multidimensionnel impliquant des migrations, des interactions et le développement de groupes de population distincts au cours de millénaires. Affirmer une lignée unique et directe est une grossière simplification de cette histoire riche et complexe.


Syncrétisme vs. Identité :
Il est vrai qu’à travers l’histoire, les cultures ont interagi et se sont influencées mutuellement, conduisant à un syncrétisme dans les croyances et les pratiques religieuses. Cependant, reconnaître ces cas d’échange culturel n’équivaut pas à revendiquer une origine ou une identité unique. Les dieux et les cadres spirituels de l’Égypte ancienne se sont développés dans leur propre contexte spécifique, distinct des traditions spirituelles diverses et variées qui ont émergé parmi les peuples de langue bantoue à travers le continent.


Aller de l’Avant, Pas en Arrière :
L’appel passionné du pasteur souligne un point crucial : nous ne devons pas permettre à une vision romantisée du passé de nous aveugler sur ses réalités ou de créer de fausses équivalences entre des traditions culturelles et religieuses distinctes. Notre parcours en tant qu’Africains est celui d’une évolution continue, apprenant du passé tout en embrassant le présent et en construisant un avenir meilleur.


Bien qu’explorer et comprendre nos racines ancestrales soit essentiel pour un fort sentiment d’identité, cela doit se faire avec honnêteté intellectuelle et un engagement envers la vérité. Nous pouvons honorer la sagesse et l’héritage de nos ancêtres sans chercher à recréer un passé qui contenait à la fois lumière et ténèbres significatives.


Engageons-nous dans un dialogue respectueux, fondé sur l’exactitude historique et la compréhension scientifique. Célébrons la richesse et la diversité des cultures africaines, anciennes et contemporaines, sans recourir à une rhétorique divisive ou à des affirmations historiquement inexactes. Notre force réside dans notre capacité à apprendre du passé, à embrasser le présent et à construire collectivement un avenir libéré des ombres des maux d’hier.

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Les Khémites veulent transformer l’Afrique en un champ d’échec

Image partagée par un membre du groupe WhatsApp Chrétiens contre Khémites

L’Illusion de la Pureté Ancestrale : Un Regard Au-Delà du Passé Romantisé de l’Afrique


Un mouvement croissant prône un retour aux « valeurs ancestrales » en Afrique, souvent désigné sous le nom de « programme kémite » ou de « projet de retour ». Les partisans suggèrent que cela ouvrira la voie à un avenir plus radieux pour le continent. Cependant, il est crucial d’ancrer ces aspirations dans les réalités vécues par de nombreuses personnes vivant dans des régions où les religions traditionnelles africaines (RTA) exercent une forte influence.


Pour véritablement comprendre l’impact potentiel d’un tel retour, il est nécessaire de s’aventurer au-delà des centres urbains et dans les campagnes reculées d’Afrique. Visitez au moins trois villages différents où les RTA sont encore profondément ancrées dans la vie quotidienne. Ce que vous pourriez y trouver remet en question les notions romantisées d’un passé spirituellement pur.


Dans nombre de ces communautés, un manque de bien-être spirituel est palpable. Souvent, les gens semblent malnutris et malades, non seulement physiquement, mais apparemment accablés par une faiblesse spirituelle. La sorcellerie et d’autres pratiques perçues comme malveillantes peuvent malheureusement devenir prédominantes, jetant une ombre sur la vie communautaire.


Le culte des idoles est une pratique courante, avec des offrandes de nourriture et de boissons placées devant elles – offrandes qui restent intactes.

Les habitants de ces lieux isolés vivent souvent des vies marquées par les difficultés et un sentiment de vulnérabilité. La peur de l’enchantement peut être omniprésente ; le succès dans de tels environnements peut, tragiquement, être perçu comme une dangereuse provocation.


Permettez-moi de partager une histoire qui illustre crûment cette réalité. Un de mes amis, vivant prospèrement au Luxembourg, ressentait un lien profond avec son village ancestral. Il a décidé de rendre service à sa communauté en leur construisant un hôpital dont ils avaient grand besoin. À son arrivée dans un tout nouveau Range Rover, il a été accueilli à bras ouverts par tout le village.


Cependant, le lendemain matin, le chef a convoqué tous les villageois. Il a annoncé la noble intention de mon ami de construire un hôpital. Pourtant, le jour de son départ prévu, un incident étrange s’est produit : son tout nouveau véhicule a inexplicablement pris feu. Bloqué, il n’a eu d’autre choix que de marcher environ cinq kilomètres jusqu’à la ville la plus proche pour prendre un minibus en direction de la capitale.


Ses malheurs ne se sont pas arrêtés là. En arrivant dans la capitale, il a été heurté par une moto. L’accident l’a laissé hospitalisé pendant des semaines et, finalement, il a perdu une jambe. Après une longue convalescence, il est retourné au Luxembourg, profondément traumatisé et ayant juré de ne plus jamais retourner dans son village.
Cette histoire déchirante reflète malheureusement une réalité à laquelle sont confrontées certaines communautés de notre continent.

Elle met en lumière les dangers et les complexités potentiels d’une vie profondément ancrée dans certaines pratiques traditionnelles.
Le « programme kémite » et le « projet de retour » brossent souvent un tableau d’un passé harmonieux. Cependant, nous devons nous demander : est-ce la réalité pour tous ? Cherchons-nous réellement un retour à des pratiques qui, dans certains cas, peuvent engendrer la peur, entraver le progrès et conduire à d’immenses souffrances ?


Nous devons aborder les discussions sur notre héritage avec nuance et un regard critique. Bien que le respect des racines ancestrales soit vital, idéaliser aveuglément le passé sans reconnaître les défis rencontrés par de nombreuses personnes au sein de ces traditions serait un mauvais service rendu au progrès et au bien-être du peuple africain.

Nous devons nous efforcer d’atteindre un avenir qui embrasse le développement, les soins de santé et un véritable bien-être spirituel, libéré des chaînes des pratiques néfastes et de la peur.

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Au-delà du Nil

Pourquoi les anciens Égyptiens ne sont pas les ancêtres des Bantous


Les majestueuses pyramides, les hiéroglyphes énigmatiques, la riche mythologie – l’Égypte ancienne exerce une fascination indéniable. Il est tentant d’établir des liens entre cette puissante civilisation antique et d’autres groupes africains, notamment les peuples de langue bantoue, vastes et diversifiés, qui habitent aujourd’hui une partie importante de l’Afrique subsaharienne.

Cependant, malgré des racines continentales communes et le désir compréhensible de se rattacher à un passé aussi célébré, les preuves scientifiques et historiques indiquent de manière écrasante que les anciens Égyptiens ne sont pas les ancêtres directs des Bantous.
Comprendre pourquoi nécessite de se pencher sur les complexités des migrations de population, de l’évolution linguistique, des découvertes archéologiques et des études génétiques. Voici les principales raisons pour lesquelles ce lien ancestral ne tient pas :


1. Des familles linguistiques distinctes :
C’est peut-être la preuve la plus convaincante. L’égyptien ancien appartenait à la famille linguistique afro-asiatique, un grand groupe qui comprend également des langues comme l’arabe, l’hébreu et le berbère. D’autre part, les langues bantoues appartiennent à la famille linguistique nigéro-congolaise, la plus grande famille linguistique d’Afrique par le nombre de locuteurs. Ces deux familles linguistiques ont des origines, des structures grammaticales et des vocabulaires de base distincts. Bien qu’il ait pu y avoir des contacts linguistiques et des emprunts au fil du temps en raison de la proximité géographique, les différences fondamentales indiquent des origines et des voies évolutives séparées.


2. Des origines géographiques et des schémas de migration différents :
La civilisation égyptienne antique a prospéré le long de la vallée du Nil, en Afrique du Nord-Est. L’expansion bantoue, un événement démographique important de l’histoire africaine, a pris naissance en Afrique de l’Ouest, probablement dans la région du Nigeria et du Cameroun actuels. Pendant des millénaires, les peuples de langue bantoue ont migré vers l’est et le sud, finissant par peupler une vaste zone de l’Afrique subsaharienne. Les preuves archéologiques et linguistiques retracent cette voie migratoire distincte, séparée du développement et de la trajectoire de la société égyptienne antique.


3. Des archives archéologiques et culturelles disparates :
Les archives archéologiques fournissent des marqueurs culturels distincts pour les anciens Égyptiens et les premières communautés de langue bantoue. La culture égyptienne antique est caractérisée par son architecture monumentale (pyramides, temples), son système d’écriture hiéroglyphique complexe, ses pratiques funéraires élaborées et un style artistique distinct. Les premières communautés de langue bantoue, comme en témoignent les découvertes archéologiques, avaient des cultures matérielles différentes, notamment des styles de poterie distincts (comme la poterie d’Urewe), des pratiques agricoles et des structures sociales différentes. Bien que des échanges commerciaux et culturels aient pu avoir lieu à certains moments, les identités culturelles fondamentales sont restées distinctes.


4. Preuves génétiques :
Les études génétiques modernes ont apporté une clarté supplémentaire sur l’histoire des populations africaines. Ces études démontrent que si les anciens Égyptiens et les populations de langue bantoue partagent une ascendance africaine profonde, ils représentent des lignées génétiques distinctes qui ont divergé il y a des milliers d’années. Les marqueurs génétiques peuvent retracer les schémas de migration et les mouvements de population distincts, étayant les preuves linguistiques et archéologiques d’origines séparées. Bien qu’il ait pu y avoir un certain flux de gènes entre différents groupes au fil du temps en raison de la proximité, les racines ancestrales primaires restent distinctes.


5. La chronologie de l’expansion bantoue :
On pense généralement que la principale expansion bantoue a commencé il y a environ 3 000 à 5 000 ans. À cette époque, la civilisation égyptienne antique était déjà bien établie, avec sa propre trajectoire de développement unique. Les migrations bantoues se sont produites sur une longue période et sur une vaste zone géographique, interagissant avec et influençant d’autres populations existantes en Afrique subsaharienne. Cette chronologie soutient davantage l’idée d’origines et de voies de développement séparées.


Evó :
Bien que le désir de se connecter à la grandeur de l’Égypte ancienne soit compréhensible, les preuves scientifiques issues de la linguistique, de l’archéologie et de la génétique indiquent clairement que les anciens Égyptiens ne sont pas les ancêtres directs des peuples de langue bantoue.

Les deux groupes font partie intégrante de la riche et diverse mosaïque de l’histoire africaine, chacun avec ses propres origines, langues, cultures et contributions uniques. Reconnaître et apprécier ces histoires distinctes permet une compréhension plus précise et nuancée du passé africain. Au lieu de chercher un seul lien ancestral, nous pouvons célébrer l’incroyable diversité et l’interconnexion des civilisations africaines et leurs parcours individuels à travers le temps.

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Mère Humaine, Père Chimpanzé

Un Fait Dont les Kémits Ne Veulent Pas Parler ? L’Étrange Cas d’Augusto Dembo


L’histoire et l’héritage de l’ancienne Kemet (Égypte) continuent de fasciner et d’inspirer. Cependant, parfois, dans la poursuite de la compréhension de cette grande civilisation, certains récits peuvent éclipser d’autres aspects intrigants du continent africain et les relations complexes qui y ont existé. Aujourd’hui, nous nous penchons sur une histoire plutôt inhabituelle et troublante de la ceinture sud de l’Afrique, plus précisément de l’Angola et de ses régions voisines – une histoire qui pourrait mettre mal à l’aise certains partisans d’un passé kémite purement idéalisé.


Ce fait particulier, qui s’est déroulé en Angola, est centré sur l’affirmation extraordinaire faite par une femme nommée Anita Dembo. Anita travaillait comme inspectrice de la protection au parc national de Cameo depuis 1998. Sur son lit de mort, elle a révélé un secret choquant à son fils : son père était un chimpanzé avec qui elle avait eu une relation de longue durée.


Imaginez l’impact d’une telle révélation sur un jeune adolescent. Pour Augusto Dembo, âgé de 12 ans et vivant à Luanda, en Angola, sa vie a changé irrévocablement en entendant les dernières paroles de sa mère. Vivant désormais avec sa tante et son oncle, Augusto est devenu le centre d’une intense couverture médiatique locale. Des scientifiques, intrigués par les implications, auraient commencé à rivaliser pour étudier son code génétique, le transformant en une célébrité inattendue.


Ajoutant une autre couche à cette situation bizarre, le Dr Antonio Mendez, spécialiste à l’hôpital municipal de Luena, a déclaré que les relations intimes entre humains et primates n’étaient « pas rares » dans cette région d’Afrique, bien qu’officiellement, personne n’en ait jamais parlé ouvertement. Cela suggère une réalité cachée, un sujet tabou au sein de certaines communautés.


Les rumeurs entourant Augusto, le garçon prétendument mi-chimpanzé, ont même atteint les plus hautes sphères du pouvoir en Angola. Le président Juan Laurence aurait qualifié le garçon d' »enfant miracle angolais », de « signe de Dieu » et de « témoignage de la grandeur de la République d’Angola ». Bien que les paroles du président puissent être interprétées de diverses manières, elles ont indéniablement attiré davantage l’attention sur cette histoire déjà sensationnelle.
En revanche, les représentants du parc national de Cameo ont offert une réponse plus réservée et attendue, déclarant qu’ils « condamnent toute action inappropriée avec des animaux ». Cela met en évidence les complexités éthiques et morales entourant la relation présumée.
Le récit rappelle inévitablement des entreprises scientifiques historiques, et souvent controversées. L’article lui-même souligne que des expériences impliquant le croisement d’humains et de primates ont bel et bien été menées dans divers pays, y compris l’Union soviétique au début des années 1930. Ce contexte historique, bien que distinct de la relation personnelle présumée en Angola, soulève des questions inconfortables sur les limites de la curiosité scientifique et le potentiel d’interactions homme-animal.
Alors que nous considérons ce conte extraordinaire, la question demeure : n’est-ce qu’une fiction, une histoire locale sensationnaliste ? Ou y a-t-il un fond de vérité dans ce récit incroyable ? L’intérêt scientifique rapporté pour la génétique d’Augusto suggère qu’il y avait au moins un certain niveau de plausibilité perçue.


Bien que l’attention portée à l’ancienne Kemet tourne souvent autour de ses réalisations magnifiques et de ses contributions à la civilisation, il est crucial de se rappeler que le continent africain est vaste et recèle une multitude d’histoires et de réalités diverses, dont certaines peuvent être troublantes ou remettre en question nos idées préconçues. L’histoire d’Anita Dembo et d’Augusto sert de rappel frappant de la complexité des interactions homme-animal et du potentiel de réalités qui se situent bien au-delà du champ de notre expérience quotidienne.


Ceci est une histoire qui ne sera peut-être pas discutée dans le contexte des grandes réalisations kénites, mais elle fait néanmoins partie de l’expérience humaine en Afrique – un « fait » étrange et stimulant qui nous oblige à considérer les récits moins conventionnels de notre histoire commune.

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La Fausse Aube du « Savoir Authentique » : Comment des Notions Erronées ont Étouffé l’Afrique


Pendant trop longtemps, un récit dangereux a été autorisé à s’envenimer, un récit qui revendique un passé glorieux enraciné dans une compréhension romancée et souvent inexacte de civilisations anciennes comme Kemet (l’Égypte antique). Cette illusion séduisante, colportée par ceux que l’on appelle les « Kémistes », suggère que les défis actuels de l’Afrique proviennent d’une déviation de ce savoir indigène soi-disant supérieur. Je suis ici pour vous dire que c’est une erreur, une distraction dangereuse qui entrave activement le progrès et la véritable compréhension de notre continent.


Nous sommes constamment bombardés d’affirmations de sagesse profonde et de connaissances avancées provenant uniquement de l’ancienne Kemet, présentées comme l’héritage intact qui détient la clé du renouveau de l’Afrique. Ce point de vue rejette souvent la tapisserie diverse et riche du développement intellectuel et culturel qui s’est déployée sur l’ensemble du continent africain, avant et après l’influence de l’Égypte antique. Il crée une hiérarchie de l’héritage africain, élevant une région au-dessus de toutes les autres et minant involontairement les contributions uniques d’innombrables autres sociétés et systèmes de connaissances.
Les partisans de ce « renouveau kémite » brossent souvent le tableau d’une Égypte ancienne immaculée, technologiquement avancée et moralement supérieure, la contrastant avec un présent soi-disant dégradé. Ils affirment que l’adoption d’idées étrangères, en particulier de l’Occident, a conduit à la chute de l’Afrique. C’est une grossière simplification de l’histoire et une forme dangereuse d’évasion intellectuelle.


Soyons clairs : s’engager et apprendre de différentes cultures et systèmes de connaissances n’est pas un signe de faiblesse, mais une source de force et d’innovation. Tout au long de l’histoire, le progrès a été alimenté par l’échange d’idées, la synthèse de différentes perspectives et l’évaluation critique des connaissances existantes. Suggérer que les problèmes de l’Afrique résident dans l’adoption d’un « savoir authentique » – souvent défini de manière étroite et sélective comme une version romancée d’une civilisation ancienne – c’est ignorer les réalités complexes du colonialisme, du néocolonialisme, de l’instabilité politique, de l’exploitation économique et d’une myriade d’autres facteurs qui ont façonné notre présent.


De plus, l’adoption sélective et souvent acritique de certains aspects de la culture kémite antique peut être problématique. L’histoire est complexe, et chaque civilisation, y compris l’Égypte ancienne, avait ses propres hiérarchies sociales, structures de pouvoir et limitations. Idéaliser une période historique spécifique et la présenter comme une panacée à tous les maux de l’Afrique est non seulement historiquement inexact, mais aussi potentiellement nuisible.


Au lieu de nous fixer sur un passé souvent plus imaginé que compris avec précision, notre attention devrait se porter sur un engagement critique avec le présent et sur la construction d’un avenir basé sur une éducation solide, l’enquête scientifique, la pensée critique et un développement inclusif. Nous devons favoriser une culture de curiosité intellectuelle qui embrasse les connaissances de toutes les sources, les évalue rigoureusement et les adapte aux besoins et aux contextes spécifiques de notre continent diversifié.


Le véritable danger réside dans ce récit séduisant qui blâme les influences extérieures et un prétendu abandon d’un « savoir authentique » unique pour les défis de l’Afrique. Il nous détourne du travail crucial qui consiste à aborder les problèmes réels et multiformes qui nécessitent des solutions pragmatiques, des efforts de collaboration et un engagement à construire un avenir plus juste et équitable pour tous les Africains.


Dépassons les notions romancées et adoptons une compréhension plus nuancée et globale de notre histoire et du monde. Le véritable progrès ne réside pas dans le repli sur un passé sélectivement remémoré, mais dans un engagement audacieux avec le présent et dans la construction d’un avenir fondé sur la pensée critique et une véritable quête de la connaissance sous toutes ses formes. L’idée que le « savoir authentique » a ruiné l’Afrique est un mensonge dangereux, et il est temps de le rejeter et de nous concentrer sur le véritable travail qui nous attend.

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L’Égypte antique et les religions bantoues

Les Échos Durables des Ancêtres : Comparaison entre les Religions Traditionnelles Africaines et les Croyances de l’Égypte Ancienne


L’Afrique, une terre imprégnée d’histoire et de traditions culturelles vibrantes, offre un point de vue unique pour considérer la riche tapisserie des spiritualités africaines. Parmi celles-ci figurent les diverses Religions Traditionnelles Africaines (RTA), des systèmes de croyances vivants et évolutifs profondément enracinés dans des communautés spécifiques et leurs lignées ancestrales. Souvent, lorsque l’on discute des pratiques spirituelles anciennes sur le continent africain, la magnifique civilisation de l’Égypte ancienne vient à l’esprit. Bien que les RTA et la religion égyptienne antique partagent une vénération pour le passé et le royaume spirituel, des différences significatives les distinguent.


Comprendre ces distinctions est crucial pour apprécier le caractère unique de chacune. Ici, nous explorons quelques domaines clés où les RTA et la religion égyptienne antique divergent :

  1. Portée et Spécificité :
  • RTA : De par leur nature même, les RTA sont généralement localisées et liées à des groupes ethniques, des clans ou des régions géographiques spécifiques. Leurs panthéons, rituels et codes éthiques sont souvent uniques à cette communauté, reflétant son histoire, son environnement et ses structures sociales. Il n’existe pas une seule « Religion Traditionnelle Africaine » unifiée, mais plutôt une multitude de systèmes distincts.
  • Religion Égyptienne Antique : Bien qu’évoluant sur des millénaires et englobant des variations régionales, la religion égyptienne antique possédait une structure plus centralisée, en particulier pendant les périodes de forte domination dynastique. Ses croyances fondamentales, ses divinités majeures (comme Râ, Osiris, Isis, Horus) et ses pratiques funéraires étaient relativement cohérentes à travers le pays, documentées dans de nombreux textes religieux et une architecture monumentale.
  1. Orientation et Emphase :
  • RTA : La vénération des ancêtres constitue une pierre angulaire de nombreuses RTA. On croit que les esprits des parents décédés restent connectés aux vivants, capables d’influencer leur bien-être et d’agir comme intermédiaires avec le divin. La vie quotidienne est souvent entrelacée de rituels et d’offrandes visant à honorer et à apaiser ces ancêtres. L’accent tend à être mis sur le maintien de l’harmonie au sein de la communauté et avec les forces spirituelles qui régissent leur monde immédiat.
  • Religion Égyptienne Antique : Bien que la vénération des ancêtres ait existé dans l’Égypte ancienne, l’accent principal était mis sur un panthéon complexe de divinités ayant des rôles spécifiques dans le cosmos, l’au-delà et le maintien de l’ordre cosmique (Maât). Des rites funéraires élaborés, la momification et la construction de tombes étaient motivés par une croyance profonde en l’au-delà et le voyage du pharaon et d’autres individus dans le royaume suivant. L’accent était mis sur l’assurance de la vie éternelle et le maintien de l’équilibre de l’univers par les actions royales et sacerdotales.
  1. Textes et Transmission :
  • RTA : Les connaissances et les pratiques des RTA sont principalement transmises oralement de génération en génération par le biais de contes, de rituels, de proverbes, de chants et de cérémonies d’initiation. Les textes sacrés, au sens d’écritures codifiées, sont généralement absents. La sagesse et les traditions sont vivantes et adaptables, portées par la mémoire collective et mises en œuvre par la participation communautaire.
  • Religion Égyptienne Antique : L’Égypte ancienne possédait un riche corpus de textes religieux inscrits sur des papyrus, des murs de tombes et des pylônes de temples. Ceux-ci comprennent les Textes des Pyramides, les Textes des Sarcophages et le Livre des Morts, fournissant des récits détaillés de leur mythologie, de leurs rituels et de leurs croyances sur l’au-delà. Cette tradition écrite a permis une transmission plus standardisée et durable des connaissances religieuses.
  1. Cadre Cosmologique :
  • RTA : Les cosmologies des RTA varient considérablement, mais impliquent souvent un Être Suprême qui a créé le monde, aux côtés d’une hiérarchie de divinités mineures, d’esprits de la nature et d’esprits ancestraux. La relation entre les royaumes humain et spirituel est souvent considérée comme fluide et interactive, avec un potentiel de communication et d’intervention directes.
  • Religion Égyptienne Antique : La cosmologie de l’Égypte ancienne était complexe, centrée sur le dieu soleil Râ et la nature cyclique de la vie, de la mort et de la renaissance. Leur compréhension de l’univers impliquait une géographie complexe de l’au-delà et un panthéon de dieux et de déesses qui régissaient divers aspects de la nature et de l’existence humaine.
  1. Pratiques Rituelles :
  • RTA : Les rituels des RTA sont souvent communautaires et participatifs, impliquant de la musique, de la danse, des offrandes, des libations et des consultations avec des devins ou des prêtres. Ces cérémonies visent à se connecter avec le monde spirituel, à chercher des conseils, à apaiser les esprits, à marquer les transitions de la vie et à assurer le bien-être de la communauté.
  • Religion Égyptienne Antique : Les rituels de l’Égypte ancienne étaient souvent élaborés et exécutés par des prêtres dans des temples dédiés à des divinités spécifiques. Ceux-ci comprenaient des offrandes quotidiennes, des processions, des festivals et des rites funéraires complexes conçus pour assurer la transition réussie du défunt vers l’au-delà et l’ordre continu du cosmos.

  • Une Question pour les Khémites :
    Ces derniers temps, on observe un intérêt croissant pour la renaissance et la reconnexion avec les traditions spirituelles de l’Égypte ancienne, souvent sous le terme générique de « Kémétisme » ou de mouvements apparentés. Bien que cette quête d’héritage ancestral soit compréhensible et potentiellement enrichissante, elle soulève une question cruciale pour ceux qui s’identifient comme Khémites :
    Dans votre effort sincère pour ressusciter les pratiques spirituelles de l’Égypte pharaonique, n’êtes-vous pas, d’une certaine manière, en train de négliger, voire de diminuer involontairement la valeur et la vitalité des diverses et continues Religions Traditionnelles Africaines qui ont prospéré et se sont adaptées à travers le continent pendant des siècles, y compris celles de vos propres terres ancestrales ? En vous concentrant sur une expression historique spécifique de la spiritualité africaine, n’y a-t-il pas un risque de dévaluer involontairement l’héritage spirituel vivant qui vous entoure et de rompre potentiellement les liens avec des pratiques et des croyances ancestrales plus récentes qui revêtent une profonde signification culturelle au sein de vos propres communautés ?
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