
Les leçons non apprises : les Khémites répètent-ils les erreurs de l’histoire ?
Osée 4:6 : « Mon peuple est détruit, faute de connaissance. »
« L’intelligence gouverne le monde, l’ignorance en porte le fardeau. »
Marcus Garvey
Dans ce blog, je souhaite mettre en lumière ce qui semble être un oubli récurrent, un nouveau faux pas faisant écho aux vulnérabilités passées. Cela suggère une réalité décourageante : avons-nous, en tant que Noirs, véritablement tiré les leçons de l’histoire ?
Ce nouveau développement signifie-t-il une susceptibilité continue à la manipulation ?
Sourate (Ar-Ra`d):11 - "En vérité, Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce que est en eux-mêmes."
« Dieu et la Nature nous ont d’abord créés tels que nous sommes, puis, grâce à notre propre génie, nous créons ce que nous voulons être. Suivez toujours cette grande loi. Que le ciel et Dieu soient nos limites et l’éternité notre mesure. »
Marcus Garvey
L’Afrique, un continent aux possibilités illimitées, continue de naviguer dans un paysage mondial complexe. La vérité indéniable demeure : tandis que d’autres races convoitent la richesse et l’importance stratégique de l’Afrique, une ombre de dédain s’abat souvent sur son peuple. En revanche, l’esprit d’Ubuntu s’épanouit dans de nombreux cœurs africains, un amour et une ouverture inhérents étendus aux quatre coins de la Terre. Cette ouverture unique est peut-être le plus vivement exprimée par les peuples Bantous, dont la fluidité culturelle permet une identification qui transcende les catégories raciales rigides, comme en témoignent les exemples fascinants de Bantous dans diverses nations africaines embrassant des identités juives, chinoises ou arabes. Même lorsque d’autres maintiennent leurs distances, l’esprit africain tend souvent la main à l’inclusion.
C’est au sein de cette tapisserie complexe qu’émerge le groupe connu sous le nom de Khémites. Leur conviction inébranlable réside dans leur croyance qu’ils sont les descendants authentiques des anciens Égyptiens. Cette affirmation persiste quelles que soient les revendications et les preuves historiques soutenant la lignée des chrétiens coptes. Les Khémites expriment le désir de guider les Africains vers leurs valeurs ancestrales, une noble quête en apparence. Cependant, un examen critique révèle une faille potentiellement significative dans leur approche, une répétition de schémas historiques.
Permettez-moi de citer ces paroles de sagesse de Marcus Garvey aux Khémites et à tous les Africains
« La peau noire n’est pas un signe de honte, mais plutôt un symbole glorieux de grandeur nationale. »
Marcus Garvey

Tout comme le christianisme, l’islam et d’autres religions ont, au fil du temps, intégré des noms européens, juifs et arabes dans leurs traditions, les Khémites, dans leur quête de racines égyptiennes antiques, semblent s’éloigner involontairement des noms africains indigènes. Aujourd’hui, lors des cérémonies de baptême à travers certaines parties du continent, les échos d’Imhotep et de Néfertiti se font de plus en plus entendre. Cette tendance signifie la disparition progressive de noms magnifiques et culturellement riches comme Kofi, Mensah, Kumba et Mbasela, remplacés par ceux provenant d’un contexte historique lointain.
L’appel à chercher les « vrais descendants des anciens Égyptiens » en Afrique bantoue, tout en rejetant les faits historiques établis, les disparités linguistiques et les découvertes archéologiques qui relient les Coptes à l’Égypte ancienne, met en évidence le pouvoir de la croyance sur les preuves empiriques.
L’affirmation selon laquelle « les faits ne fonctionnent pas vraiment dans certains cas » souligne une dépendance à un récit qui résonne émotionnellement, même s’il manque de fondement historique.
La vision de Bantous parés de vêtements pharaoniques conduisant des voitures de luxe présente une image frappante, une fusion du symbolisme ancien avec les aspirations modernes. Pourtant, une question cruciale demeure : cette manifestation extérieure d’identité aborde-t-elle réellement les réalités économiques et politiques sous-jacentes ? L’observation frappante selon laquelle « l’homme blanc continuera à gagner son argent et à dominer le monde » rappelle de manière sobre que les gestes symboliques, bien qu’ils puissent être valorisants sur le plan culturel, ne démantèlent pas nécessairement les structures de pouvoir existantes.
« Un peuple qui ne connaît pas son histoire passée, ses origines et sa culture est comme un arbre sans racines. »
Marcus Garvey
Les anciens Égyptiens étaient Africains. Les anciens Bantous étaient Africains. Cela ne fait pas des Bantous d'aujourd'hui les descendants des anciens Égyptiens. Tenez bon, restez fidèles à votre culture et soyez vous-mêmes.
==End==
l’émergence des Khémites des temps modernes, bien que motivée par le désir de se reconnecter à un passé glorieux, semble emprunter une voie familière. L’adoption de marqueurs culturels étrangers, même ceux perçus comme ancestraux, sans un engagement plus profond avec les traditions indigènes et les défis contemporains, risque de répéter les schémas historiques d’influence culturelle. Je le suggère avec justesse, peut-être qu’une concentration continue sur la renaissance symbolique, tout en négligeant les problèmes urgents d’autonomisation économique et de changement systémique, ne fera que permettre aux dynamiques de pouvoir existantes de persister. La leçon de l’histoire demeure : le véritable progrès nécessite plus qu’un simple changement de nom ou de vêtement ; il exige un engagement conscient et stratégique avec le présent pour façonner un avenir plus équitable.