
Démystification des affirmations des Khémites : Le christianisme en Afrique et l’auteur de la Bible
Aujourd’hui, nous abordons deux fausses affirmations importantes propagées par certains groupes, souvent appelés « Khémites », concernant l’histoire du christianisme en Afrique et l’auteur de la Bible. Ces affirmations, selon lesquelles le christianisme a été introduit en Afrique au XIVe siècle par les colonialistes européens et que l’empereur Constantin a écrit la Bible à des fins coloniales, sont manifestement fausses et méritent un examen approfondi.
Affirmation 1 : Le christianisme est arrivé en Afrique au XIVe siècle
Cette affirmation est une grossière déformation de la réalité historique. S’il est exact de dire que les colonialistes européens ont eu un impact significatif sur la propagation du christianisme en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe à partir du XIVe siècle, cela ne représente pas l’intégralité de la présence du christianisme sur le continent.
Le christianisme a des racines profondes en Afrique, antérieures de plusieurs siècles au colonialisme européen. L’Église copte orthodoxe d’Égypte et du Soudan, l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo et les premières communautés chrétiennes de Libye en témoignent. Ces églises existent depuis les premiers jours du christianisme, démontrant une présence continue et indigène.
L’affirmation selon laquelle le christianisme était uniquement une importation européenne du XIVe siècle ignore la riche histoire indépendante du christianisme africain. Il est essentiel de faire la distinction entre la propagation de confessions spécifiques par le biais du colonialisme et la présence de longue date du christianisme sous diverses formes à travers le continent.
Affirmation 2 : Constantin a écrit la Bible à des fins coloniales
Cette affirmation est tout aussi infondée. La Bible est une collection de textes écrits par de nombreux auteurs sur une période de plus de 1 500 ans. Bien que des débats universitaires existent concernant l’auteur spécifique, il est universellement reconnu qu’aucun individu, en particulier Constantin, n’a écrit l’ensemble de la Bible.

Constantin, l’empereur romain, a joué un rôle crucial dans la légalisation du christianisme au IVe siècle. Cependant, attribuer l’auteur de la Bible à lui est historiquement inexact. Les Écritures ont été compilées et canonisées au fil des siècles, impliquant d’innombrables individus et communautés.
De plus, la tradition de l’Église copte soutient que saint Marc, l’auteur de l’Évangile de Marc, est né à Cyrène (Libye moderne). Cette tradition souligne les origines africaines des figures clés du christianisme primitif. Selon la tradition copte, Marc a fondé l’Église d’Alexandrie, un centre important de la pensée chrétienne primitive.
L’importance de l’exactitude historique
La propagation de ces affirmations inexactes par certains groupes, que nous appellerons « Khémites » pour les besoins de la référence au texte original, mine l’importance de l’exactitude historique. Une telle désinformation peut conduire à des compréhensions déformées de l’histoire, en particulier en ce qui concerne la relation entre l’Afrique et le christianisme.
Il est crucial de s’appuyer sur des preuves historiques vérifiables et un consensus scientifique lors de la discussion de ces sujets. La déformation des faits, qu’elle soit intentionnelle ou non, contribue à la propagation de faussetés et obscurcit la vérité.
C’est un devoir noble de défendre l’exactitude historique. La fausseté ne peut servir de fondement à la compréhension ou à la construction de connaissances historiques. Au lieu de cela, nous devons nous efforcer d’utiliser les faits et les preuves pour éclairer le passé et favoriser une compréhension plus précise et nuancée de l’histoire. Ce faisant, nous rejetons l’ignorance et embrassons la poursuite de la vérité.
